Pour le SDI, le choix des bureaux parisiens de la BPI est un pur scandale, une erreur stratégique et indélébile de communication, doublée d’une erreur politique où l’inconscience le dispute au mépris.
Il n’est nul besoin d’être populiste ou poujadiste pour dénoncer avec conviction des conditions d’implantation vécues comme une offense, voire un signal de mépris, à l’égard des TPE.
L’honneur de la BPI était d’être vécue comme une banque différente des autres, une institution de proximité en charge de l’intérêt général, un moyen de financement de ce qu’il est désormais convenu d’appeler « l’économie réelle », un recours objectif pour les TPE/PME face à l’arrogance de conseillers bancaires jugés déconnectés des réalités des entreprises.
La BPI se devait d’être exemplaire dans sa proximité avec les chefs d’entreprise, proximité géographique mais aussi empathique.
Avec ce choix d’implantation, seul reste le symbole de l’opulence ostentatoire d’une institution en rupture avec les difficultés financière qu’elle est supposée pallier.
Certes, les services ne seront ni mieux ni moins bien rendus du seul fait du regroupement dans un bâtiment haussmannien à colonnes de marbre.
Mais la BPI, et par effet collatéral le gouvernement qui l’a portée, ont déjà perdu la bataille de l’image de l’intégrité dans la bonne gestion des fonds publics mis à disposition des entreprises, élément pourtant structurant de la BPI et du discours dominant sur les nécessaires efforts financiers exigés des contribuables, entreprises comme particuliers.
Dès lors que le Conseil d’Administration de la BPI n’a pas su anticiper cet état de fait, il est déjà temps de le renouveler.