Le Sénat a adopté le dispositif de 7H de travail supplémentaires annuelles.
S’il présente le mérite d’ouvrir la voie à une augmentation du temps de travail, légitimement considéré comme indispensable par le ministre de l’Économie Antoine Armand, ce dispositif n’est satisfaisant ni pour les salariés ni pour les entreprises :
• Les salariés devront travailler sans contrepartie financière ;
• Les entreprises devront acquitter une taxe supplémentaire sur les salaires, libres à elles d’en obtenir éventuellement compensation par accord collectif.
Quitte à entamer des négociations liées au temps de travail, le SDI propose d’ouvrir l’intégralité des champs des possibles par la suppression de la référence légale au temps de travail hebdomadaire de 35H.
Augmenter le temps de travail répond à plusieurs problématiques fondamentales auxquelles nous cherchons des palliatifs depuis de nombreuses années sinon décennies :
• Un accroissement de la production ;
• Une augmentation des rémunérations, notamment pour les plus modestes ;
• Une hausse de la base taxable de l’ensemble des prélèvements obligatoires et donc plus de ressources pour l’État et la Sécurité sociale ;
• La pénurie de personnel.
Marc Sanchez, Secrétaire général du SDI, déclare : « La proposition du Sénat visant à augmenter le temps de travail annuel de 7H ne satisfait ni les salariés, ni les entreprises. Une relation de travail dans laquelle l’État demande aux entreprises de faire travailler gratuitement leurs salariés n’est pas saine.
Ce que demandent nos entreprises, c’est d’être délivrées du carcan des 35H hebdomadaires de travail, augmenter leur production en proposant à leurs salariés de travailler plus contre une meilleure rémunération.
Tout le monde serait gagnant : l’État, les salariés et les entreprises.
Notre modèle sociale vit un moment charnière : soit nous sommes collectivement capables de produire et travailler plus, soit nous devrons tôt ou tard abandonner le modèle à la française dans un contexte de crise sociale, politique et économique aux conséquences non maîtrisables. »