Le SDI, en sa qualité d’organisation patronale interprofessionnelle dédiée aux TPE, ne se reconnaît pas dans les manifestations actuellement organisées par le MEDEF, la CGPME et l’UPA.
Les professionnels indépendants s’interrogent sur le double langage d’organisations qui contestent aujourd’hui ce qu’elles ont accepté hier.
Il est ainsi du temps de travail à 24h/semaine minimum, issu d’un accord signé en janvier 2013 par les trois organisations patronales représentatives.
Il est de même pour la pénibilité au travail, issue d’une loi de 2010, dont tous les éléments ont été mis en place par arrêté de janvier 2012, et au titre de laquelle des accords de branches ont été signés, notamment dans le BTP.
Si les professionnels indépendants sont d’accord pour exprimer l’impossibilité pratique dans laquelle ils se trouvent, pour eux-mêmes et leurs salariés, de satisfaire à ces contraintes, il est difficilement soutenables par les organisations patronales que ces mesures leurs sont imposées alors qu’elles les ont négociées et accompagnées depuis plusieurs années.
Face à des organisations peu fiables, le risque est d’enclencher un mouvement de contestation du bienfondé des mesures prises dans le cadre du Pacte de responsabilité. Ce dernier est peut-être un simple effet d’aubaine pour les grandes entreprises, prêtes à l’utiliser comme monnaie d’échange, alors qu’il revêt un caractère vital pour les TPE.