Le SDI salue la volonté de Sylvia Pinel de s’impliquer auprès de l’artisanat au travers du « Pacte pour l’Artisanat ». En 33 mesures, le ministère entend redonner ses lettres de noblesse à l’artisanat.
La valorisation des métiers
La valorisation des métiers est une clé essentielle au constat du fonctionnement binaire d’un système éducatif pour lequel les « bons » éléments doivent poursuivre dans l’enseignement général, lorsque les autres sont d’autorité aiguillés vers l’enseignement professionnel.
Il n’en reste pas moins que le chantier est titanesque tant les professionnels eux-mêmes expriment une large défiance à l’égard de la qualité des enseignements dispensés dans les CFA. Le SDI prône une refonte complète des structures d’enseignements et de formations professionnelles, au constat que les 34 milliards d’euros qui y sont engloutis chaque année, à la charge des professionnels, des collectivités locales, et dans nombre de cas des élèves, le sont avec une efficacité pour le moins mesurée.
L’accompagnement des artisans par les Chambres de métiers
Il est consternant de devoir planifier et inscrire ce thème parmi les mesures d’ « avenir », alors même que les Chambres de métiers, financées par la Contribution Economique Territoriale (CET) acquittée en l’occurrence par les artisans, ont en principe pour objet même d’accompagner ces derniers à tous les stades de la vie de leur entreprise. Le constat de l’inefficacité de cette chambre consulaire ainsi posé, il serait sans doute utile de s’interroger plus avant sur le rôle des Chambre de métiers.
Le financement des entreprises artisanales
Le seul point concret des 33 mesures annoncées relève de l’intérêt apporté au financement des besoins en crédits de trésorerie de l’artisanat. Le SDI ne peut qu’approuver cette prise de conscience sur un sujet qu’il porte depuis les débuts de la crise économique en 2008.
Soulignons cependant que l’intégration des Chambres de métiers dans les BPI régionales ajoute une complexité supplémentaire à une organisation déjà lourdement lestée de représentants en tout genre, ce qui risque de nuire à sa nécessaire flexibilité et lisibilité dans le financement des entreprises. Ajoutons que le SDI, dans le cadre de ses entretiens avec le ministère de l’artisanat ET du commerce, soutient l’idée d’un financement adapté à l’ensemble des TPE, quel que soit leur secteur d’activité.
Enfin, l’action de la BPI ne doit pas conduire les établissements financiers à s’exonérer de leurs responsabilités dans le financement de l’économie. C’est pourquoi, face à l’urgence de la situation financière des TPE, le SDI a formulé des propositions d’équilibre des relations et de limitation des frais applicables à l’ensemble des TPE, dans le cadre du projet de loi de réforme bancaire.