Le SDI exprime ses plus vives inquiétudes suite à la décision de la Cour européenne de justice estimant l’interdiction de la revente à perte comme contraire au droit européen.
L’autorisation accordée de pratiquer des ventes à perte tout au long de l’année, même limitée à des produits d’appel, constituerait un risque majeur de déstructuration de l’ensemble des commerces proximité, fortement représentés au sein de nombreuses filières (commerce de détail de la chaussure, de l’habillement, d’optique, d’électroménager, d’articles de sport et de loisirs,…).
Les instances européennes doivent admettre que la concurrence au bénéfice du consommateur ne peut s’exercer que dans un environnement commercial vivant et dynamique où chacun doit disposer des moyens de se développer à armes égales.
Accepter la revente à perte revient à donner la primauté aux grandes enseignes, à accepter l’élimination des commerces de proximité, à l’instar de l’expérience vécue par les épiceries face au développement de la grande distribution alimentaire.
Le SDI restera particulièrement attentif à l’impact de cette décision de la Cour européenne dans le cadre du projet de loi Hamon sur la consommation et s’opposera vigoureusement à toute velléité d’évolution du dispositif dans un sens défavorable aux commerces de proximité, dont les intérêts se confondent en l’occurrence avec ceux des consommateurs.