Au constat des revendications des professionnels indépendants issues du terrain, le SDI soutient l’initiative de certaines organisations syndicales visant à formaliser le sentiment de ras-le-bol de ces catégories socio-professionnelles vis-à-vis des multiples augmentations de charges fiscales et sociales.
Pour autant, le SDI regrette que ces revendications soient portées par des organisations dont les représentants participent directement ou indirectement à la création et à l’accroissement des charges dénoncées, notamment les charges sociales du RSI (Régime Social des Indépendants), celles des complémentaires maladie obligatoires de branche, ou encore la taxe sur le dialogue social à hauteur de 0,15% de la masse salariale des artisans.
De même en ce qui concerne la charge contre le régime d’auto entrepreneur, ces organisations syndicales ne peuvent méconnaître le fait qu’elles se tirent une balle dans le pied, puisque la suppression de ce régime entraînerait de facto la fragilisation sinon la disparition de plus de 30% des artisans « classiques » qui travaillent sous un régime fiscal comparable.
Les discussions actuellement menées dans le cadre de la Mission sur l’entrepreneuriat dirigée par Laurent Grandguillaume, auxquelles ces organisations professionnelles participent au même titre que le SDI, devraient permettre de dégager des pistes d’amélioration de la situation des professionnels indépendants.
Le SDI propose entre autres, dans le prolongement des conclusions de la Cour des Comptes, la suppression du RSI et le rattachement pur et simple des indépendants au régime général.