Table ronde sur le financement des entreprises : le pas de deux du gouvernement
Dans un premier temps, au prétexte de simplification, les pouvoirs publics accroissent les difficultés de financement des TPE par l’autorisation récemment accordée de ne plus publier les comptes des entreprises de moins de 10 salariés. Bien au contraire, ces éléments sont indispensables pour obtenir du crédit, auprès du secteur bancaire, mais aussi des fournisseurs et des sociétés d’assurance-crédit. La nécessité à cet égard serait au contraire de développer une notation BDF des entrepreneurs individuels.
Dans un second temps, une table ronde est organisée pour répondre à la problématique du financement des TPE, après de multiples interrogations et rapports depuis 2008 qui convergent tous sur les entreprises de croissance, l’innovation et l’export.
La situation, telle que révélée à l’occasion des discussions sur la loi de réforme bancaire est claire : le financement des TPE repose quasi-exclusivement sur le financement bancaire selon un modèle économique basé sur les frais et agios, cinq fois plus rentables que les crédits de courts et moyen terme.
Mais les pouvoirs publics ont refusé, sinon de remettre en cause, au moins de limiter, les effets pervers de ce système.
Le goulot d’étranglement du crédit bancaire reste de mise, y compris dans le cadre du « Pacte national pour la croissance » où les fonds de la BPI à destination des TPE sont entièrement maîtrisés par les banques.
Avec ces pas de deux, le message du gouvernement à l’égard des TPE est décidemment bien flou.