Selon la dernière enquête du SDI réalisée auprès de 510 artisans et commerçants concernées par le projet de loi d’Emmanuel Macron, plus de 60% des personnes interrogées s’opposent au principe de l’ouverture dominicale.
Ce taux grimpe à près de 74% lorsque la question posée porte sur le risque de disparition des commerces de proximité en cas d’ouverture libéralisée des grandes surfaces, et plus particulièrement à 93% parmi les professionnels qui ouvrent déjà le dimanche.
Ces derniers considèrent qu’une ouverture dominicale accordée à toutes les formes de distribution ne pourrait que capter leur clientèle, abaisser leur chiffre d’affaires et provoquer la disparition de leur outil de travail.
Cette affirmation est d’autant plus vraie en ce qui concerne les commerces de proximité de centre-ville confrontés à la multiplication des implantations de surfaces moyennes des grandes enseignes, particulièrement dans le domaine alimentaire.
En vue d’amoindrir le déséquilibre entre les différentes formes de distribution, le projet de loi Macron prévoit une dérogation quant aux contre parties à accorder aux salariés en cas de travail dominical pour les entreprises de moins de 10 salariés.
Pour le SDI, ce dispositif constitue la pierre angulaire de « l’égalité des chances économiques » prônée par l’intitulé du projet de loi Macron, et une condition essentielle de son acceptation par les commerces de proximité.
Le SDI s’inquiète en conséquence des voix qui s’élèvent de toute part pour contester au commerce indépendant la capacité à exister face aux grandes et moyennes surfaces, en contestant la possibilité d’une législation sociale différenciée en fonction de la taille de l’entreprise.