Paris, le 14 octobre 2025 —
Le Syndicat des Indépendants et des TPE (SDI) prend acte de la Déclaration de politique générale du Premier ministre, M. Sébastien Lecornu, qui affiche la volonté de « baisser les impôts pour les petites et moyennes entreprises » et d’« engager un nouveau dialogue sur les retraites ». Mais derrière le discours, les dirigeants de TPE, commerçants, artisans et indépendants n’ont rien vu de concret pour soulager leur quotidien.
Une « baisse d’impôts » qui ne concerne pas les TPE
Le Premier ministre a mis en avant la reprise de la baisse de la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises) présentée comme une mesure de soutien à la production. Or, la quasi-totalité des TPE ne paient déjà pas la CVAE : seules les entreprises réalisant plus de 500 000 € de chiffre d’affaires sont concernées. En clair : 85 % des TPE – commerces de proximité, artisans, professions libérales – ne verront aucun effet sur leur fiscalité.
« Une fois encore, on annonce une baisse d’impôt pour les TPE sans qu’elle ne les touche réellement. La CVAE est un impôt de PME industrielles, pas de boulangers ou de salons de coiffure. Les plus petites entreprises, elles, continuent de crouler sous les charges sociales et les loyers », déplore Marc Sanchez, secrétaire général du SDI.
Une suspension des retraites motivée par la survie politique
Le SDI prend note de la suspension de la réforme des retraites de 2023 jusqu’en 2028, annoncée par le Premier ministre. Si ce gel répond à une demande de plusieurs organisations syndicales, il traduit surtout la volonté du gouvernement d’assurer sa propre pérennité dans un climat institutionnel instable. Cette décision vise avant tout à gagner du temps et préserver une fragile stabilité politique, ce qui peut être jugé louable au regard du contexte, mais à quel prix ?
Car ce choix, présenté comme un « geste d’apaisement », ne règle rien sur le fond : le coût de la mesure (400 M€) pèsera sur d’autres postes budgétaires, le débat sur la pérennité du système est simplement repoussé à la présidentielle, et les entreprises comme les actifs restent dans l’incertitude sur l’avenir du financement du régime.
« Suspendre, ce n’est pas réformer. Et retarder une réforme pour sauver un gouvernement ne donne pas plus de visibilité à ceux qui, chaque mois, peinent à maintenir leur activité », souligne Marc Sanchez.
Une déclaration à sens unique
Le SDI regrette que la Déclaration de politique générale soit passée sous silence sur les sujets majeurs qui étranglent aujourd’hui les petites entreprises : coût de l’énergie, loyers commerciaux en hausse, charges sociales et administratives qui continuent de peser, facturation électronique toujours sans visibilité, et effondrement de la confiance dans l’investissement de proximité.
« On parle de stabilité politique, mais on oublie la stabilité économique. Ce sont nos TPE qui font vivre les territoires : tant qu’elles ne verront pas de baisse réelle de leurs charges, la reprise restera un mirage. »
Le SDI oeuvrera donc …
Le Syndicat œuvrera donc auprès du Gouvernement et du Parlement sur les thématiques suivantes fondées sur des leviers concrets et mesurables :
- Une baisse effective des charges sociales sur les salaires jusqu’à 2 SMIC ;
- Une stabilisation des loyers commerciaux pour protéger les commerces de centre-ville ;
- Une simplification administrative réelle, avec la réévaluation notamment des impacts financiers de la facturation électronique et des différentes normes administratives redondantes;
- Une réduction ciblée des impôts locaux et contributions forfaitaires pesant sur les petites structures, comme par exemple la taxe foncière;
- Enfin un débat courageux sur le temps de travail : permettre plus de flexibilité choisie, faciliter les heures supplémentaires sans surcoût pour l’employeur, et adapter la durée effective du travail à la réalité des TPE où les dirigeants, eux, travaillent bien au-delà des 35 heures.
« Les TPE n’ont plus besoin de promesses, mais d’oxygène. Travailler davantage, plus librement, c’est une condition de survie économique, à condition aussi que l’État fasse sa part d’effort. Cela passera par une baisse immédiate des prélèvements obligatoires et, pour la rendre possible, une réduction drastique des dépenses de fonctionnement publiques. C’est à ce prix que nos entreprises de proximité pourront enfin retrouver confiance et prospérité », conclut Marc Sanchez, secrétaire général du SDI.
Une réponse
Malheureusement rien ne sera fait, nous sommes en fin de carrière et après 25 ans dans le commerce nous ne viendront pas notre fond. Respectivement 600 et 700 euros de salaire par mois, 6 jours sur 7, on est épuisés …. Un prud’homme il y a 2 ans qui nous a laminé, la salariée déboutée mais 7000 euros d’avocat, on vie grâce au découvert de la banque qui se gave en frais sur notre dos …. Voilà alors que nous aimons notre travail et nos clients fidèles. Injustice totale….