Le Président de la République a évoqué hier sur les réseaux sociaux une « nouvelle ère » pour la France et l’Europe liée à la situation en Ukraine avec en ligne de mire une forte augmentation des dépenses militaires.
La question sous-jacente est celle du financement, alors que la France est déjà sous surveillance pour son déficit, ses dépenses publiques et ses prélèvements obligatoires records essentiellement supportés par les entreprises.
Échaudées par un Budget 2025 une nouvelle fois axé sur une augmentation des prélèvements obligatoires accompagnée de dépenses publiques toujours plus élevées en volume, les entreprises expriment leurs craintes.
Marc Sanchez, Secrétaire général du SDI, commente :
« Les propos du Président de la République concernant la nécessité d’augmenter le budget de la Défense laissent planer un doute quant à son financement. Au regard de l’habitude prise de mettre les entreprises à contribution pour combler les dépenses publiques, habitude encore vérifiée lors du Budget 2025, les chefs d’entreprise craignent pour la survie de leur outil de production.
Après un Budget 2025 bricoler à la hâte, celui de 2026 devra clairement s’attaquer aux fondements du déclassement de notre économie et de nos déficits liés à :
– Des dépenses publiques incontrôlée selon la Cour des comptes ;
– Un niveau de dépenses sociales parmi les plus élevés au monde essentiellement financé par des cotisations assises sur le travail ;
– Une productivité et un temps de travail parmi les plus faibles d’Europe.
Une union sacrée bien ordonnée doit aussi s’entendre de la revitalisation de nos capacités de production, toutes tailles d’entreprises confondues. »