Mai 2025 : ce que les jours fériés révèlent de notre impasse collective et budgétaire. Il est temps de parler vrai sur le travail !

Chaque mois de mai, le calendrier français offre son lot de ponts et de jours fériés. Chaque année, les mêmes débats reviennent, souvent traités avec dogmatisme ou désinvolture. Et si, en 2025, on osait regarder la vérité en face ?

Marc Sanchez, Secrétaire général du SDI :
« Ce n’est pas la sanctuarisation de quelques jours fériés qu’il faut questionner, mais notre refus collectif d’aborder de front les conditions de maintien de notre modèle social. Un jour férié non travaillé n’est pas neutre. Il coûte. Et il creuse chaque année un peu plus la fragilité de nos équilibres budgétaires. »

Une perte sèche dans un contexte budgétaire d’urgence

Selon l’OFCE, chaque jour de semaine non travaillé représente une perte de 0,06 point de PIB. En mai 2025, les jours fériés pèseront à eux seuls pour 7 milliards d’euros d’absence de production, soit l’équivalent de 14 % des besoins de financement que l’État devra combler pour le budget 2026. Dans un contexte où l’exécutif cherche désespérément 40 à 50 milliards d’euros, ces jours chômés apparaissent comme une anomalie économique persistante.

Marc Sanchez poursuit :
« Il ne s’agit pas de supprimer des jours fériés par principe, mais de poser une question simple : comment compenser durablement cette perte ? Soit on l’assume politiquement, en acceptant la baisse des prestations sociales et des investissements publics, soit on choisit de travailler plus – de manière répartie, juste et efficace. »

Le SDI plaide pour un rééquilibrage lucide et productif

La position du SDI n’est pas celle d’un syndicat conservateur, arc-bouté sur la défense des acquis. Elle est celle d’un réseau de dirigeants ancrés dans le réel, confrontés chaque jour à la nécessité de produire, d’embaucher, d’investir.

Les dernières données de la Dares sont claires : les indépendants travaillent en moyenne 422 heures de plus par an que les salariés, soit 37 jours supplémentaires . Ce n’est pas par goût du sacrifice, mais parce que le système les y oblige. Leurs journées sont plus longues, leurs absences plus rares, leurs congés moins nombreux. C’est ce socle d’effort qui fait encore tenir une part de notre économie.

Ce que le SDI défend :
• Une augmentation du temps de travail hebdomadaire effectif, rémunérée à sa juste mesure, comme alternative crédible à l’effritement de notre modèle social ;
• Une remise à plat des jours non travaillés, sans tabou, avec un objectif de cohérence économique et de responsabilité collective ;
• Une vérité à dire sur la productivité réelle, sectorielle et nationale, sans discours de façade ni fétichisation du statu quo.

Marc Sanchez conclut :
« La vraie ligne de fracture n’oppose pas salariés et indépendants. Elle sépare ceux qui croient encore à la possibilité d’un redressement par l’effort et ceux qui préfèrent le confort du renoncement. Le SDI choisit d’alerter, parce que c’est encore possible. »

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