Lors de la présentation du Budget, Bruno Le Maire a annoncé une règle simple quant au bouclier énergétique applicable aux TPE : « Pour les plus petites entreprises, celles qui ont un chiffre d’affaires inférieur à 2 millions d’euros et qui ont moins de 10 salariés, elles sont protégées par les tarifs régulés de vente, avec une hausse qui sera limitée à 15 %. »
A l’appui de l’exemple du secteur de la boulangerie, Marc Sanchez, Secrétaire général du SDI, démontre que la réalité est plus complexe :
« Le critère de la taille de l’entreprise est sans lien avec celui des tarifs régulés de l’électricité. Le véritable critère est celui de la puissance du compteur. Or la plupart des boulangeries, même les petites boulangeries de quartier, entre le four, le pétrin, les chambres froides et les banques réfrigérées, ont besoin d’une puissance énergétique qui les placent hors du champ de la protection énoncée par le ministre de l’Économie. Nos adhérents boulangers qui subissent déjà les hausses des matières premières (farine, produits laitiers, œufs), ainsi que les hausses du prix du papier (sachets, carton) sont au bord de l’explosion. La répercussion intégrale de ces coûts placerait le prix de la baguette à un seuil qu’ils estiment ne pas pouvoir atteindre sur ce produit emblématique de la consommation alimentaire française. C’est pourquoi nous avons demandé à Bercy que le bouclier tarifaire à 15% de hausse en 2023 soit appliqué à toutes les TPE, quelle que soit leur consommation énergétique ».