Marc Sanchez, Secrétaire général du SDI, s’exprime dans le prolongement de l’intervention du Président de la République :
« La pédagogie du Président de la République laisse encore les TPE dans l’expectative. La prise en compte des demandes du SDI à l’égard des TPE situées en dehors du tarif réglementé est certes satisfaisante. Les capacités de poursuite d’activité pour ces structures, aux prises avec les augmentations du prix des matières premières, de la baisse de la consommation et les hausses répétées du SMIC dépendront grandement de l’ampleur du soutien accordé quant aux prix des énergies. Très concrètement, le SDI souhaite un reste à charge le plus proche possible de celui appliqué aux autres TPE, soit en l’occurrence une augmentation limitée à 15%.
Quant à l’invitation du Président de la République au partage de la valeur, il reste impératif de distinguer les capacités des grandes entreprises de celles des TPE, notamment dans la perspective d’un partage imposé. Ainsi, il est constant que la valeur produite au sein d’une TPE est avant tout destinée à la rémunération du dirigeant et du risque pris sur son patrimoine personnel, ainsi qu’à l’auto-financement des investissements. A ce jour, les efforts de la plupart des responsables de TPE portent sur la préservation de leur outil de travail et des salariés attachés, le tout au détriment de leur propre rémunération et de leurs capacités d’investissement.
S’il peut être légitime d’aborder la question du niveau des rémunérations, le préalable, pour les TPE, est une réflexion sur le niveau des charges attachées aux salaires. Il en est ainsi par exemple des heures supplémentaires en réponse d’urgence à la pénurie de personnel, heures dont le SDI demande la désocialisation et défiscalisation intégrale.
Dans un environnement économique proche de la décroissance et au constat de trésoreries asséchées par le remboursement des PGE et des dettes URSSAF nées de la période Covid, ajouter de nouvelles charges à nos entreprises seraient particulièrement contreproductif. »