Marc Sanchez, Secrétaire général du SDI, réagit : « Ce projet de réforme des retraites tel que présenté, oublie quasiment les réalités des 6 millions de travailleurs non-salariés et chefs d’entreprise. Mais également demain. Avec la réforme du chômage et l’envolée des créations d’entreprises, c’est une nouvelle précarité qu’on va créer si on n’est pas tout de suite vigilant au parcours de ceux qui génèrent la richesse de notre pays.
Spécifiquement : exclus de fait des dispositifs sur la pénibilité, soumis à des cotisations minimums qui ne leur permettent d’acquérir que 3 trimestres de cotisations par an, rares sont ceux qui pourront prétendre aux fameux 1200€ mensuels bruts alors qu’ils sont 44% à gagner moins d’un SMIC. Une large majorité d’entre eux refuse de travailler deux années de plus sans acquérir de droits supplémentaires.
Le SDI déplore par ailleurs l’approche binaire voire dogmatique du gouvernement axée sur l’alternative « plus de cotisations » ou « plus de travail en fin de carrière ». Les deux sont en réalité parfaitement compatibles sous réserve d’une augmentation du temps de travail au long de la vie qui conduirait à une augmentation des salaires et donc des cotisations sociales sans modifier l’âge de départ. Une piste à effet positif immédiat sur l’équilibre de toutes les branches de la Sécurité Sociale. »