Pour définir le volume des « aides aux entreprises », le gouvernement inclus systématiquement les dizaines de milliards d’euros consacrés à la prise en charge des rémunérations des salariés en chômage partiel.
Or, le chômage partiel vise uniquement à préserver l’emploi. Il protège essentiellement les salariés. L’entreprise n’y voit d’autre compensation que le fait de ne pas être tenue de licencier.
Cette modalité de traitement du risque de chômage de masse ne garantit en rien la pérennité de l’entreprise en sa qualité d’agent économique support de l’emploi.
Pour que l’entreprise perdure, il est impératif d’agir aussi sur ses autres postes de dépenses contraintes :
- les loyers commerciaux pour lesquelles aucune solution fiable n’a été mise en œuvre à ce jour
- les remboursements d’emprunts dont il est nécessaire de prolonger la suspension
- les charges fiscales, y compris locales, à ce jour simplement reportées alors qu’il faudrait les annuler
C’est pour faire reconnaître ces évidences que le SDI se mobilise contre le discours dominant d’une France en pleine rémission aux indicateurs économiques qui virent tous au vert.