Le Syndicat des Indépendants et des TPE (SDI) annonce qu’il ne participera pas à la grande réunion organisée par le Medef le 13 octobre prochain.
Si certains choisissent la voie du spectacle médiatique, le SDI privilégie la défense concrète et quotidienne des artisans, commerçants, indépendants et professions libérales.
Pour le SDI, les sujets portés par le Medef – tels que la “taxe Zucman” ou la baisse des impôts de production – ne sont pas les priorités des TPE. Les préoccupations réelles des petites entreprises portent aujourd’hui sur :
- la pérennité des allègements de charges sur les bas salaires, vitaux pour l’emploi et la compétitivité ;
- la stabilité fiscale et sociale, alors que l’instabilité des règles est devenue chronique ;
- la facturation électronique, qui reste une véritable épée de Damoclès : dans un contexte d’instabilité politique, les reports, retouches et incertitudes génèrent une inquiétude croissante chez les TPE, qui redoutent une mise en œuvre chaotique et coûteuse ;
- la protection du pouvoir d’achat des ménages, condition essentielle pour la survie de l’économie de proximité ;
- et la réalité de terrain des petites structures, trop souvent oubliées au profit des grandes entreprises.
S’agissant de la taxe Zucman, le SDI rappelle qu’il peut exister une inquiétude légitime pour l’ensemble des chefs d’entreprise dès lors que l’outil de travail devient une base d’imposition, quelle qu’elle soit. Ce risque, même indirect, ne saurait être ignoré. Mais il ne doit pas occulter les urgences immédiates des TPE, en première ligne face aux charges et aux difficultés économiques quotidiennes.
Le SDI souligne enfin que, lors des différentes crises récentes (sanitaire, énergétique, inflation), les priorités du Medef n’ont pas été celles des TPE. C’est pourquoi le syndicat refuse de se retrouver instrumentalisé dans une mobilisation dont les objectifs sont flous et éloignés de la réalité des très petites entreprises.
Marc Sanchez, secrétaire général du SDI, déclare :
« Le Medef défend ses priorités, mais elles ne sont pas celles des TPE. Nos entreprises n’ont pas besoin de tribunes spectaculaires à l’Accor Arena. Elles ont besoin de visibilité, de stabilité et de soutien immédiat. Oui, il y a une inquiétude légitime chaque fois que l’outil de travail peut devenir une assiette fiscale. Mais notre ligne rouge reste claire : pas de nouveaux prélèvements, pas de remise en cause des aides vitales comme les allègements sur les bas salaires, et pas d’instabilité réglementaire supplémentaire. La question de la facturation électronique est déjà une source majeure d’inquiétude pour nos dirigeants de TPE.
Enfin, à moins de 18 mois d’une prochaine élection présidentielle, les TPE n’attendent pas que le budget 2026 de l’État vienne tout révolutionner : elles demandent simplement des décisions de bon sens, de la stabilité et du respect pour leur rôle essentiel dans l’économie de proximité. Le SDI continuera à se mobiliser directement auprès du gouvernement et du Parlement, pour que nos commerçants, artisans, professions libérales et indépendants ne soient plus jamais les oubliés des politiques publiques. »