Le SDI exige l’éviction des plateformes qui franchissent la ligne rouge
Paris, le 3 novembre 2025 – À 2 jours de l’ouverture de son premier magasin physique au monde au BHV Paris, SHEIN démontre son amoralité suite à la révélation de ventes de poupées à visage d’enfant sur sa plateforme de fast fashion, retirées à la suite d’un signalement de la DGCCRF.
Le Syndicat des Indépendants et des TPE (SDI) dénonce cette nouvelle dérive et exige des sanctions immédiates. Les plateformes concernées portent une responsabilité directe et ne peuvent plus se cacher derrière leurs vendeurs tiers.
Conformément à ses engagements, le ministre du commerce doit faire preuve d’autorité et actionner immédiatement tous les leviers juridiques pour mettre un terme à la présence tant digitale que physique d’acteurs aux pratiques déviantes tant moralement que commercialement.
Marc Sanchez, Secrétaire général du SDI, déclare : « Pendant que les artisans, commerçants et TPE respectent le droit, financent l’emploi et animent les territoires, ces marketplaces contournent les règles, exploitent nos infrastructures et inondent le marché européen de produits “low-cost”. La morale et la loyauté doivent redevenir des critères économiques. On ne peut pas demander aux entreprises de proximité d’être exemplaires tout en laissant prospérer des acteurs qui franchissent la ligne rouge. Nous demandons l’application intégrale du droit : retrait, sanctions et, si nécessaire, éviction du marché français. La protection de nos enfants, de nos valeurs et de nos commerces passe avant tout. »
L’amoralité comme modèle d’affaires
Vendre ou laisser vendre des produits à caractère sexuel évoquant des mineurs est un abaissement moral inacceptable. Ce nouvel épisode s’ajoute à une longue liste de pratiques déjà documentées : produits non conformes, contrefaçons, opacité fiscale, interfaces addictives. L’Union européenne a d’ailleurs engagé des procédures DSA contre certaines de ces plateformes pour risques élevés de produits illégaux et non conformes.
Des leviers juridiques existent : ils doivent être activés.
En France, l’ARCOM peut ordonner le blocage et le déréférencement administratifs de sites diffusant des contenus impliquant des mineurs. Au niveau européen, le Digital Services Act (DSA) impose aux très grandes plateformes des obligations renforcées : retrait rapide des contenus illégaux, transparence et sanctions pouvant aller jusqu’à 6 % du chiffre d’affaires mondial. En cas de manquements répétés, les autorités peuvent restreindre l’accès au marché.
Le SDI demande :
- Le retrait et le déréférencement immédiats des vendeurs et listings concernés, avec astreintes financières en cas de réapparition.
- Le blocage ciblé en cas de récidive ou de défaillance avérée.
- La priorité logistique et commerciale donnée aux entreprises françaises, avec accélération de la réforme douanière européenne (fin des franchises de faible valeur).