Le SDI rappelle que le vrai sujet est la rigidité des 35 heures, pas les rustines pour les grands groupes.
Les députés ont voté hier un abattement forfaitaire de charges patronales sur les heures supplémentaires pour les entreprises de 250 salariés et plus.
Le SDI est favorable à toute mesure visant à donner plus de souplesse et de pouvoir d’achat.
Depuis le début des débats, les parlementaires avancent sans conviction sur la question du temps de travail, par le déplafonnement de la défiscalisation des heures supplémentaires et désormais par un abattement forfaitaire sur les charges induites à destination des grandes entreprises.
Dans les deux cas, ces mesures sont mal ciblées et s’éloignent une fois de plus des besoins vitaux des TPE, premières consommatrices d’heures supplémentaires (130 h/an en moyenne pour plus de la moitié de leurs salariés selon la DARES).
Le véritable obstacle à la croissance et à l’embauche est la rigidité des 35 heures qui pénalise directement la capacité des petites structures à s’adapter aux variations d’activité, sans disposer des moyens financiers et du volume de personnel pour les absorber sans surcoût rédhibitoire.
Marc Sanchez, secrétaire général du SDI, déclare :
« L’efficacité d’une mesure se juge à son impact réel. Nos entreprises, et plus particulièrement nos TPE, ont besoin de pouvoir répondre à la demande sans être immédiatement sanctionnées par un surcoût rédhibitoire.
Nous le disons clairement : la volonté de travailler et de produire est là, mais les 35 heures constituent un plafond qui entrave la création de richesse et le pouvoir d’achat.
En lieu et place d’ajustements techniques à la marge, au surplus mal ciblés, le SDI propose d’ouvrir le débat sur une réforme de fond de la durée légale du travail en France. C’est en libérant le temps de travail que nous agirons concrètement pour l’emploi et la prospérité. »