« Treize voix patronales… et une seule pour les TPE : le SDI ? »

Paris, le 12 novembre 2025

Alors que treize organisations patronales interpellent le Premier ministre Sébastien Lecornu sur la dérive fiscale et budgétaire à l’œuvre dans le PLF 2026, le Syndicat des Indépendants et des TPE (SDI) partage une partie des inquiétudes exprimées, mais rappelle une évidence trop souvent oubliée : les TPE, artisans, commerçants et professions libérales vivent une autre réalité économique que les grands groupes !

« Oui, la pression fiscale et sociale augmente, mais pour nos très petites entreprises, c’est d’abord la trésorerie, le coût du travail et la complexité administrative qui étranglent le quotidien », souligne Marc Sanchez, secrétaire général du SDI. « Nous partageons la critique d’une logique purement taxatoire, mais nous ne pouvons pas accepter que le débat économique reste centré sur la fiscalité des holdings ou des multinationales — alors que 9 chefs d’entreprise sur 10 travaillent seuls ou avec moins de 10 salariés. »

Le SDI se félicite de la prise de conscience collective du monde patronal face aux menaces qui pèsent sur la compétitivité des entreprises françaises : baisse des crédits à l’apprentissage, instabilité fiscale, multiplication de taxes sectorielles… Mais il appelle à une approche différenciée, qui reconnaisse la spécificité structurelle des TPE : dépendance à la demande locale, faible marge de manœuvre sur les prix, et capacité d’investissement quasi nulle en cas de choc fiscal ou social.

  • Maintenir les aides à l’apprentissage au niveau 2025 pour les entreprises de moins de 10 salariés ;
  • Stabiliser les seuils et franchises de TVA, notamment ceux des micro-entreprises artisanales et commerciales ;
  • Ouvrir une concertation dédiée aux TPE sur les réformes fiscales et sociales, indépendante sans amalgame avec les grandes entreprises.

Pour le SDI, le débat actuel ne doit pas se limiter à la défense d’une « politique de l’offre » générale, mais à une politique du réel, adaptée à la base du tissu économique français : les 2,5 millions de TPE qui constituent le cœur vivant de nos territoires.

« Les TPE ne demandent pas des privilèges, mais des règles stables et applicables. La France ne se redressera pas sans sa première entreprise de proximité : la TPE. »

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