Alors que le gouvernement envisage de réduire la prise en charge des arrêts maladie pour réaliser « au moins un milliard d’euros d’économies », le SDI tient à être clair : les TPE ne paieront pas pour les défaillances d’un système qu’elles ne contrôlent pas.
Dans la grande majorité des cas, les arrêts maladie ne concernent pas les TPE, où les chefs d’entreprise et leurs salariés sont engagés, présents, exposés. Si on s’arrête, c’est que le corps lâche. Pas par confort.
La tentation d’externaliser le coût de l’absentéisme vers les employeurs revient régulièrement. C’est une erreur stratégique et une injustice flagrante.
Marc Sanchez explique: « Les TPE n’ont ni service RH, ni assurance privée, ni trésorerie pour amortir ces chocs. Elles subissent déjà les conséquences d’un système de santé sous tension, de pénuries de médecins, de parcours de soins à rallonge, de services de médecine du travail inopérant et à des tarifications plus que prohibitives. Il y a une dérive ? Corrigeons là où elle existe. Mais pas au prix d’une taxe déguisée pour ceux qui bossent déjà sans filet ».
Aucune mesure ne doit venir alourdir la charge des petites entreprises sous couvert de moralisation. Les TPE ne sont pas responsables, elles sont les premières victimes.
Le SDI appelle l’exécutif à renoncer à toute externalisation des coûts vers les employeurs, en particulier dans les petites entreprises déjà fragilisées. Ce n’est ni soutenable, ni acceptable.