Enquête Soldes d’Été 2025

Une situation économique sous tension

L’enquête menée à quelques jours de l’ouverture des soldes d’été 2025 révèle une situation économique préoccupante pour une grande majorité des commerçants interrogés.

68 % déclarent rencontrer des problèmes de trésorerie. Dans un contexte où les charges fixes continuent de croître, les commerçants font face à une fréquentation en baisse et une diminution significative des paniers moyens. Cette pression économique se traduit par une perte de sérénité et une inquiétude persistante quant à la viabilité de leurs activités.

Des soldes déconnectés de leur fonction initiale

La période des soldes, autrefois moment stratégique de déstockage de fin de saison, est aujourd’hui perçue comme un mécanisme obsolète et même contre-productif :

  • 61 % des commerçants estiment que les soldes n’ont plus d’intérêt commercial réel.
  • 60 % ne les pratiquent que par obligation concurrentielle.
  • Le niveau de démarque est de plus en plus élevé dès le lancement : 50 % des répondants démarrent à -30 % ou plus, et 20 % augmentent encore leur niveau de remise cette année.
  • Pourtant, seuls 40 % espèrent que cette période leur permettra de reconstituer leur trésorerie.


Une concurrence jugée profondément inéquitable

Le développement du e-commerce, notamment via les sites chinois comme Shein ou Temu, sont massivement cités comme des facteurs aggravants. L’impact négatif de ces géants sur l’activité commerciale est évalué à 7,2/10 en moyenne par les répondants.

Les commerçants dénoncent une distorsion de concurrence nourrie par :

  • des prix défiant toute concurrence,
  • des délais de livraison très courts,
  • des pratiques marketing agressives.

Les mesures publiques censées rétablir l’équilibre (telles que la surtaxe à l’import ou l’encadrement de la publicité par influence) sont jugées insuffisantes par 85 % des répondants.

Une clientèle transformée, plus difficile à fidéliser

Les commerçants constatent une évolution marquée du comportement de leur clientèle, directement liée à l’inflation et à la montée en puissance du commerce en ligne :

  • 80 % attribuent le changement de comportement des clients à la baisse du pouvoir d’achat.
  • 66 % observent un désintérêt croissant pour les soldes.
  • La moitié des décisions d’achat dépend aujourd’hui du niveau de la remise, et non plus de la valeur perçue du produit.

Cette banalisation des remises, renforcée par les ventes privées et les promotions continues, a profondément modifié le rapport à la consommation.

Une confiance largement érodée

Alors que 95 % des répondants déclarent qu’ils participeront aux soldes cette année, cette décision est majoritairement subie.

La majorité considère que les soldes profitent avant tout aux grandes enseignes, capables de maintenir des marges élevées malgré de fortes remises. À l’inverse, les petits commerçants sacrifient leurs marges, parfois jusqu’à vendre à prix coûtant, sans bénéficier d’un effet volume suffisant pour compenser.

Certains évoquent même la tentation croissante de cesser leur activité faute de rentabilité, de soutien public ou de perspectives.

Conclusion : un état d’esprit alarmant chez les commerçants

L’analyse des témoignages et des données collectées met en évidence un état d’esprit extrêmement dégradé :

91 % des commerçants se disent dans un état d’esprit négatif.

Ce climat est la conséquence directe des pressions financières, du sentiment d’injustice face à une concurrence mondiale incontrôlée, de la perte de sens des outils commerciaux traditionnels (comme les soldes), et de l’absence perçue de mesures efficaces en faveur des commerces de proximité.

« J’espère tenir mais c’est compliqué quand on doit brader nos produits deux mois après leur arrivée. »

« On crève dans l’indifférence. »

Il apparaît aujourd’hui urgent de repenser le modèle économique et réglementaire encadrant l’activité commerciale locale, sans quoi une part significative du commerce de proximité risque de disparaître à court terme.

4 réponses

  1. Merci pour votre débrief SOLDES, effectivement pour moi, milieu de prêt à porter (indépendant et également commission affiliation), il me semble URGENT de recadrer des dates de SOLDES et promo diverses, vendre oui mais au juste prix…

  2. Triste réalité.
    La situation s’aggrave chaque année et, effectivement, ces sites chinois qui ne sont pas taxés finissent par nous dévorer.
    J’attends la fin d’année pour envisager de continuer mon activité.

  3. Absolument d accord la situation s aggrave les soldes d été devrait êtres au mois d’août et celle d hiver en février pour vendre les vêtements à la bonne saison et travailler mieux et dans le bon sens.
    Nous ne sommes pas écoute !!!!!

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