Les pharmaciens se mobilisent face à un nouvel arrêté qui abaisse brutalement leurs marges sur les médicaments génériques : plafonds de remises réduits de 40 % à 30 % dès septembre 2025, puis à 20 % en 2027.
Une mesure qui fragilise des milliers d’officines déjà sous tension.
Rien qu’en 2024, 260 pharmacies ont fermé, après 276 en 2023 et 171 en 2022. En dix ans, ce sont près de 2 000 officines qui ont disparu, affaiblissant le maillage de santé et la vie économique de nos territoires.
Derrière chaque fermeture d’officine, c’est aussi un commerce de proximité en moins, une rue qui s’éteint, un service essentiel qui disparaît. Les patients doivent parcourir toujours plus de kilomètres, et les TPE voisines voient baisser leur fréquentation.
Le parallèle est évident : pharmacies et TPE subissent les mêmes logiques. Hausse des charges fixes, décisions réglementaires sans concertation, trésoreries exsangues, embauches gelées. Résultat : désertification économique et sociale.
Les artisans, commerçants, pharmaciens et toutes les petites entreprises envoient un même message : stop à l’asphyxie fiscale et réglementaire !
Le gouvernement doit changer de méthode :
– Garantir un modèle économique viable pour les officines,
– Préserver le maillage des TPE dans tous les territoires,
– Cesser de réparer les comptes publics sur le dos de l’économie réelle.
Sans TPE, ni officines, ce sont nos centres-villes et nos campagnes qui meurent à petit feu.
Le SDI appelle à la mobilisation collective et à la solidarité entre tous les acteurs de proximité : il est encore temps d’agir avant qu’il ne soit trop tard.
Crédit photo – © Pierre-Marie Puaud / FTV