De propositions ubuesques en périphrases, le gouvernement tente d’aborder la question du temps de travail, et donc de la production, en France :
• Suppression de 2 jours fériés ;
• Monétisation de la 5ᵉ semaine de congés payés ;
• Supprimer les obstacles au travailler plus.
Ces éléments périphériques ne traitent pas le sujet de fond, à savoir le temps de travail hebdomadaire de 35h.
C’est ce qu’expriment les artisans, commerçants et dirigeants de TPE, opposés à 72% à la suppression de 2 jours fériés dans la dernière enquête flash du SDI relative aux annonces budgétaires de F. Bayrou.
De fait, cette proposition, par ailleurs pénalisante pour les activités touristiques, ne satisfait :
• ni les salariés qui refusent de travailler « gratuitement » ;
• ni les employeurs qui travaillent d’ores et déjà 253 jours/an contre 206 pour les salariés (DARES – Octobre 2024) et craignent de se voir imposer une nouvelle taxe sur la masse salariale.
Marc Sanchez, Secrétaire général du SDI, déclare :
« Pour certains, les propositions du gouvernement sur l’augmentation du temps de travail ne seraient qu’un leurre dans la perspective des négociations parlementaires à intervenir sur le Budget 2026.
On serait tenté de la croire tant elles sont clivantes, aussi bien pour les employeurs que pour leurs salariés.
Nos entreprises ne souhaitent pas punir leurs salariés mais leur proposer de travailler plus, sur la semaine, contre une juste rémunération et la conservation de leurs jours de congés.
La nécessité pour notre pays d’augmenter le temps de travail est un fait incontournable. La façon la plus productive et indolore d’y parvenir consiste à s’attaquer au totem des 35 h hebdomadaires.
Chacun le comprend sans doute mais personne n’a le courage d’en parler ouvertement comme un élément inéluctable à anticiper au plus vite, avant que l’état de nos entreprises ne justifie plus d’augmenter le temps de travail faute d’activité. »