Selon notre dernière enquête, 80% d’entre vous n’utilisent pas l’IA (Intelligence Artificielle) dans le cadre de leur activité, le plus souvent par déficit de formation sur le sujet, manque d’information sur l’usage qui pourrait en être fait et, enfin, par méfiance, peut-être même par opposition philosophique.
A ce stade, il convient donc de définir la notion d’« IA », encore très éloignée des intelligences autonomes et le plus souvent destructrices décrites dans les films hollywoodiens. Peut-être même utilisez-vous déjà l’IA au travers de vos logiciels de caisse.
De façon assez synthétique, l’usage de l’IA appliquée au commerce se cantonne à l’utilisation de bases de données en vue d’en tirer des tendances statistiques et donc de définir « ce qui a le plus de chances d’arriver ».
En réalité, intuitivement ou par expérience, chacun d’entre nous fonctionne comme une IA : évaluation de la situation selon l’expérience que nous avons et donc la mémoire comme zone de stockage des données, puis action à réaliser en conséquence.
L’« IA », ou plutôt devrions-nous dire LES IA, fonctionnent de la même façon, plus rapidement, sans être perturbées par les émotions ou la fatigue.
De fait, au même titre qu’il existe des applications à peu près pour tout sur nos téléphones portables, il existe autant d’IA que de cas d’usage : gestion des ressources humaines, ingénierie, médical, militaire,… en voici quelques exemples.
Dans le cadre du CNC (Conseil National du Commerce), le SDI a récemment participé à une réunion portant sur l’IA appliquée au commerce, et plus particulièrement à la relation clientèle.
Une expérience riche dont nous espérons qu’elle aboutira à la mise en place d’un groupe de travail sur le sujet en vue de mieux appréhender les opportunités pour nos activités. Pour ce qui concerne les grandes entreprises, en effet, et plus particulièrement celles du e-commerce, l’IA est totalement intégrée à leur mode de fonctionnement.
Bien évidemment, nous ne saurions nous placer au niveau de leur armée de codeurs et autres professionnels de l’informatique en charge de développer les algorithmes maison qui leur permettent de cibler la clientèle, de la catégoriser, de la capter, de la fidéliser, le tout sous le vocable « d’amélioration de l’expérience client ».
A cet égard, la bonne nouvelle est qu’il n’est pas nécessaire d’être un génie de l’informatique pour savoir tirer parti d’une IA.
Prenons quelques exemples d’IA applicable au commerce de proximité :
- Analyser les habitudes d’achat : quels produits se vendent le mieux en fonction de la saison, du jour, de l’heure ? Ceci permet d’anticiper une offre la plus performante possible et de créer des promotions ciblées sur certains clients.
- Gérer les stocks : connaître le nombre de baguettes, de repas, de compositions de repas, de catégories de légumes, de types de vêtements à proposer à la vente, voire tout simplement gérer les stocks au premier sens du terme, au plus juste en lien avec les fournisseurs.
- Automatiser certaines tâches : d’ores et déjà, dans le cadre de notre enquête, vous êtes assez nombreux à utiliser l’IA pour créer automatiquement des posts sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, LinkedIn, etc).
- D’autres usages sont possibles :
- Répondre rapidement aux demandes des clients ;
- Produire des visuels, voire créer un site internet.
Pour tout ce qui précède, il existe des IA en ligne à faible coût mensuel, accompagnées ou non de matériel spécifique (type caisse automatique).
Bien entendu, pour que certaines de ces IA fonctionnent, il est nécessaire de les « nourrir » de données. Certaines peuvent intégralement s’adapter aux données fournies par le commerçant sur sa base existante, ou encore palier leur manque par leur propre banque de données.
Par exemple, il existe une IA qui se nourrit des commentaires des internautes sur les sites de e-commerce afin de déterminer, par famille ou catégorie de produit, les caractéristiques attendues des consommateurs, pour ceux qui veulent les produire comme pour ceux qui veulent les vendre.
Après celui de la digitalisation, nul doute que l’IA est le prochain virage à prendre pour dynamiser ses ventes et sa relation client. Au demeurant, les deux sont intimement liés.
Reste un élément que l’IA, froide et calculatrice, n’est pas en capacité de remplacer : notre sens du contact, de l’accueil et du service client !
N’hésitez pas à consulter les résultats de notre enquête sur la simplification administrative, dont une partie des questions portent sur l’IA.