Les TPE partagent la colère sans adhérer à l’action, ses modalités et revendications
Une enquête flash menée par le Syndicat des Indépendants et des TPE (SDI) auprès de 892 dirigeants révèle un climat mêlant compréhension et inquiétude face aux mouvements sociaux annoncés pour septembre.
- 75% des chefs d’entreprise comprennent les mouvements sociaux au motif de leurs propres sujets d’exaspération relayées de longue date par le SDI auprès des pouvoirs publics : charges trop lourdes, instabilité politique, sentiment d’injustice.
- 66% craignent un impact négatif sur leur activité : perte de clientèle, blocages, baisse du chiffre d’affaires.
- 71% n’entendent pas y participer directement, par peur des conséquences économiques ou par défiance vis-à-vis de la confiscation politique et syndicale qui en est faite.
Si les dirigeants de TPE se retrouvent dans l’expression d’un puissant courant de mécontentement, ils rejettent la récupération politique et les revendications corporatistes éloignées de leurs réalités :
- Compréhension de la colère, mais refus de cautionner un mouvement sans lien avec leurs propres messages.
- Inquiétude face à une instabilité politique et sociale qui mine la confiance économique et fragilise les plus petites entreprises.
Alors que de nouveaux mouvements sociaux se profilent pour septembre 2025, les dirigeants de très petites entreprises expriment une position singulière : ils partagent la colère liée à l’érosion du pouvoir d’achat et à la hausse des charges, mais refusent de se reconnaître dans les mots d’ordre et les méthodes proposées. Ces entrepreneurs, qui travaillent en moyenne quarante-huit heures par semaine pour maintenir leur activité, se sentent directement confrontés à la baisse de consommation et à la faiblesse persistante de leur propre rémunération.
Ils dénoncent une instrumentalisation politique et syndicale qui détourne le sens initial de la contestation, au risque d’aggraver une confusion sociale déjà nourrie par une vie parlementaire paralysée. Conscients des enjeux macroéconomiques d’un État surendetté, ils affirment que l’urgence n’est pas dans le blocage mais dans l’effort collectif : davantage de travail, davantage d’implication et une réduction effective des dépenses publiques.