C’était une annonce très attendue. Le gouvernement avait promis une révision du dispositif des titres-restaurant, avec une orientation claire : recentrer leur usage sur la restauration, pas sur les rayons des grandes surfaces.
Mais c’est tout l’inverse qui a été confirmé par la ministre du Commerce et des PME, Véronique Louwagie : les titres-restaurants pourront toujours être utilisés pour faire ses courses, y compris pour des produits non directement consommables.
Une décision qui détourne complètement la vocation initiale du dispositif : permettre aux salariés de déjeuner au restaurant, pas de remplir leur chariot au supermarché.
Les professionnels de la restauration, déjà durement touchés ces dernières années, sont une fois de plus relégués au second plan. Ce sont des milliers d’établissements de proximité qui se voient privés d’un levier essentiel pour maintenir leur activité.
Même la Commission nationale des titres-restaurants (CNTR) s’était opposée à cette pérennisation, soulignant la nécessité de distinguer clairement les repas consommés sur le temps de travail des achats alimentaires différés.
Le gouvernement souffle le chaud et le froid, et ce sont encore une fois les TPE, artisans, commerçants, restaurateurs, le cœur de notre économie de proximité, qui en paient les frais.
Ce manque de constance dans les décisions publiques fragilise la confiance des entrepreneurs, rend l’investissement risqué et l’embauche plus difficile.
Le seul vrai changement ? La fin annoncée des titres papier d’ici janvier 2027. Une mesure de simplification certes attendue, mais qui ne compensera pas le désengagement du gouvernement envers les restaurateurs.
Encore une promesse non tenue. Encore une politique qui favorise les grands acteurs au détriment des indépendants.
Le SDI continuera de défendre une économie de proximité claire, équitable et durable, où les restaurateurs et indépendants ne sont pas sacrifiés sur l’autel de la grande distribution.
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