A l’issue de 5 journées d’émeutes, ce sont plus de 1.000 commerces qui ont été détériorés, pillés voire brûlés. Bercy, par les voix de Bruno Le Maire et Olivia Grégoire a annoncé les mesures mises en place pour faire face à cette situation, notamment à destination des « plus durement touchés ».
Marc Sanchez, Secrétaire général du SDI, commente : « Bruno Le Maire annoncé un ensemble de mesures à destination des commerçants « les plus touchés » par les émeutes de ces derniers jours. Cette notion de ciblage, devenue systématique au fil des crises subies par les commerces de proximité est particulièrement dérangeante. Elle revient au fond à contraindre les professionnels à justifier, sans élément concret, en l’occurrence auprès de leur assureur, de leur banque, du fisc et de l’URSSAF, qu’ils entrent bien dans cette catégorie. Quel recours pour celui dont l’interlocuteur considérera qu’il n’est pas « plus particulièrement touché » au regard d’autres « particulièrement touchés » voire simplement « touchés », le tout dans un relativisme subjectif ?
En réalité, dans cette affaire, l’État se défausse de ses responsabilités. Gardien de l’ordre public, il est civilement responsable des conséquences de ses défaillances. Le dédommagement intégral des commerçants victimes n’est pas une option. C’est un devoir juridique et une obligation morale à la charge des pouvoirs publics. En ce qui concerne notamment les pertes d’exploitation non couvertes dans la moitié des cas selon les assureurs, il n’est pas admissible que l’État, en l’occurrence par la voix de Bruno Le Maire, parle une nouvelle fois d’étude « au cas le cas ». Les mots de soutien et d’empathie ne suffiront pas à relever la tête pour nos commerces. »