La remise de 15 centimes par litre sur les prix du carburant est un effort salué par le Syndicat des Indépendants mais elle reste insuffisante au regard de leur situation actuelle, ainsi que le révèle sa dernière enquête sur les conséquences du conflit russo-ukrainien sur les professionnels indépendants et dirigeants de TPE ! De fait, 77% d’entre eux s’estiment inquiets quant à la poursuite de leur activité dans le contexte actuel. Baisse de la consommation marquée depuis le 24 février dernier et hausse majeure des coûts des énergies et matières premières ne seront pas supportables à moyen terme.
Les hausses tarifaires qu’ils réalisent avec mesure de peur de voir fuir une clientèle au pouvoir d’achat déjà contraint sont loin de compenser intégralement l’augmentation des charges courantes. Les compensations s’effectuent ainsi sur les marges et la rémunération de ces chefs d’entreprise.
La situation est particulièrement alarmante pour les professionnels du bâtiment tenus de respecter des engagements de longue date basés sur des tarifs très inférieurs aux prix actuels des fournitures.
Pour leur permettre de survivre, il est nécessaire de réfléchir sur le temps long.
Marc Sanchez précise : « Il est encore temps d’agir. La grande majorité des professionnels indépendants et dirigeants de TPE sont bien conscients de la fin du ‘ quoi qu’il en coûte ‘. Ce qu’ils demandent aujourd’hui est de pouvoir se maintenir sur le long terme, par leur activité, dans ce nouveau cap difficile. Or, au-delà du contexte économique, le remboursement des dettes accumulées sur les deux dernières années en raison de la pandémie de Covid-19 représentent un poste de dépenses insupportable. Il est aujourd’hui devenu illusoire de compter sur la seule croissance pour absorber ces charges dans les délais requis. C’est pourquoi, sans que ces dispositifs ne coûtent un centime à l’État, le SDI propose :
- un allongement de droit de la durée de remboursement du PGE d’au moins deux années.
- le renouvellement du dispositif d’étalement du paiement des charges sociales personnelles du chef d’entreprise sur 12 à 36 mois.
Il est à noter enfin que, au nom du pouvoir d’achat dont dépend la pérennité de leurs activités, nombre des participants à notre enquête préconisent une baisse des charges sociales intégralement répercutée sur la rémunération nette des salariés. Preuve que leur objectif est bien de vivre de leur travail et non de demander de nouvelles subventions.
Les candidats à l’élection présidentielle devraient s’inspirer de ces préconisations parmi leur thèmes de campagne et démontrer ainsi qu’ils tiennent compte de l’avis de 6 millions d’électeurs.»