Dans son exposé de ce jour destiné aux artisans, Bruno Le Maire a décliné certains thèmes de préoccupation des professionnels présents sans pour autant apporter de réponse concrète.
Marc Sanchez, Secrétaire général du SDI, apporte son éclairage : « Le contexte économique est particulièrement tendu pour nos entreprises. Nous ne demandons aucune nouvelle aide directe de la part de l’État mais au moins la prise en considération de difficultés dont la résolution relève de la seule volonté politique.
Le SDI porte la question du prix des énergies pour celles et ceux qui ont un contrat à bas prix venant à échéance, ainsi que pour celles et ceux qui ont souscrit à prix délirant sur de longue durée et ne peuvent donc bénéficier de tarifs plus bas actuellement. Nous sommes satisfaits d’avoir été entendus sur ces points par Bruno Le Maire mais la méthode « au cas le cas » avancée ne fonctionne tout simplement pas.
De même, il fut beaucoup question des salariés et de leur pouvoir d’achat, au travers de rémunérations au demeurant versées par nos entreprises et qui pèsent donc sur leurs charges.
Passons sur la « solution » présentée au recrutement par la mobilité inter-régionale qui relève de la chimère.
Notons que la seule mesure qui pourrait redonner du pouvoir d’achat aux artisans, à savoir la réforme des assiettes de cotisations, au titre de laquelle le SDI est partie prenante des discussions en cours, s’enlise avec un risque majeur d’être reportée sine die.
Certains sujets ont malheureusement été éludés malgré leur impact négatif majeur sur la trésorerie des artisans :
- Les modalités de remboursement du PGE (Prêt Garanti par l’État).
- L’avance de 6,7Mds€ de trésorerie aux caisses de congés payés pour les professionnels du bâtiment.
Au-delà des discours, beaucoup reste à faire pour le maintien d’un artisanat vivant, inventif et présent sur tout le territoire. »