Observatoire SDI des TPE : état des lieux de la situation de nos entreprises

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Amplification de la dégradation du climat des affaires au sein des TPE

250.000 cessations d’activité dans le courant du 1er semestre 2023 / 1,2 million à fin 2023 ? 

Sur 2,1 millions de TPE, 30% de professionnels, soit 630.000 entreprises, rencontrent des difficultés de trésorerie critiques ou importantes. 40% d’entre eux, soit 252.000 entrepreneurs, affirment que la situation actuelle de leur entreprise les amène à considérer une cessation d’activité d’ici la fin du 1er semestre 2023. Ils sont même 59% à douter de leur capacité à passer l’année 2023, soit 1,2 million d’entreprises.

Des chiffres jamais vus qui s’expliquent majoritairement (54% des cas) par des cessations volontaires d’activité, signe indéniable de la grande fragilité financière, mais aussi personnelle, de dirigeants qui abandonnent leur entreprise, leur activité, leurs salariés, les efforts fournis durant des années et préfèrent fermer leurs portes faute de perspectives et de motivation à continuer.

Un moral en berne pour 84% des artisans, commerçants et responsables de TPE
Inquiets, désabusés, en colère, déprimés… 84% des artisans, commerçants, professionnels libéraux et dirigeants de TPE n’ont pas le moral.

Et pour cause. Ils constatent en très grande majorité une baisse de leur niveau d’activité en 2022, que cette année soit comparée à 2021 (42%) ou 2019 (48%).
Ce constat est à mettre en écho avec les chiffres de la Banque de France analysés sous l’angle de la dynamique des procédures collectives, mais aussi avec l’évolution des cessations volontaires d’activités sur la période 2019-2022.

Il est clair que, à ce stade, nous ne sommes plus dans un phénomène de « rattrapage » lié à des entreprises « zombies » artificiellement soutenues par le « quoi qu’il en coûte » auquel il a été mis fin en Juin 2021.

Notre tissu artisanal et commercial de proximité, ainsi que les TPE, soit 2,1 millions de structures et 4 millions de salariés, font face à une hémorragie massive, volontaire (radiation) ou involontaire (procédure collective) de haute intensité.

Sur ce même item, quelle que soit leur situation actuelle de trésorerie, ils sont 59% à douter de leur capacité à passer l’année 2023, soit 1,2 million d’entreprises.

Des situations personnelles compliquées pour 40% des entrepreneurs (800.000 dirigeants)
En corrélation avec ce qui précède, on retrouve le chiffre de 40% de professionnels qui rencontrent des difficultés personnelles en raison du faible niveau de leur activité.

Rappelons ici que, selon les chiffres de l’URSSAF, 44% des artisans, commerçants, libéraux et dirigeants de TPE dégageaient moins d’un SMIC mensuel en 2019, chiffre porté à 62% dans l’enquête SDI de septembre 2022 et portant sur l’année 2022.
De très nombreux professionnels maintiennent leur activité grâce à une seconde source de revenus comme salarié ou bien grâce aux revenus de leur conjoint.

Le point pivot de la fin d’année
Les fêtes de fin d’année sont traditionnellement un moment fort de consommation et donc une période pivot pour un grand nombre de TPE de proximité (équipement de la personne, de la maison, alimentaire – boucherie, chocolaterie, boulangeries-pâtisseries-, esthétique, jeux et jouets,…).

Or, la moitié des dirigeants en difficultés de trésorerie estiment que les fêtes de fin d’année ont un impact important sur leur chiffre d’affaires.
Ainsi, en l’absence de reprise de la consommation, il semble certain que ces entreprises ne survivront pas au-delà de décembre 2022. Les promotions et soldes d’hiver ne parviendront vraisemblablement pas à limiter la casse.

Une réponse

  1. Bonjour
    Quand allons nous enfin renverser la table?? quand?? ceux qui sont aux manettes savent pertinemment tout cela!! nous sommes les betes de sommes de cette France Nous , ceux que l’on entend jamais, ceux qui ont tout sacrifié pour tenir nos boites , ceux que l’on tond systematiquement alors que d’autres , par des optimisations fiscales s’exonerent de toute solidarité necessaire a tenit ce pays . négocier?? palabrer? avec des ministres? des reprentations syndicales? tout ce petit monde bien confortable nourrit pour partie par nos efforts!!! IL N’ Y A PLUS RIEN A NEGOSSIER!! il est temps de renverser la table et de faire cesser ce racket organisé

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