Le bâtiment va mal, marqué selon les chiffres du cabinet Altarès par une hausse des défaillances de 40,7% en 2023 par rapport à l’année 2022.
Le secteur du second œuvre où les TPE sont le plus massivement représentées verse un lourd tribu avec une hausse de 50,5% des défaillances dans la maçonnerie générale et de 48,3% dans l’installation électrique.
Le geste des pouvoirs publics sur le GNR (Gazole Non Routier) ne produira d’effets qu’en 2025, sur les entreprises concernées encore en activité à cette date.
La baisse d’un milliard d’euros des budgets consacrés à MaPrimeRénov’ achève d’assécher un marché à l’arrêt.
Marc Sanchez, Secrétaire général du SDI déclare : « La situation des petites entreprises du bâtiment est critique. Les professionnels du secteur font état de leur volonté de se mobiliser pour sauver leurs activités face à des carnets de commande ne leur accordant que 3 à 6 mois de visibilité contre 12 à 18 mois habituellement.
Il est impératif d’adopter des mesures ambitieuses et substantielles pour véritablement soutenir un secteur qui devrait être en surchauffe avec un objectif de rénovation de 95% du parc immobilier d’ici à 2050 au titre de la transition énergétique.
A contrario de cet objectif, les pouvoirs publics rognent d’un milliard sur MaPrimeRénov’ et comptent sur d’hypothétiques mesures de simplification administrative pour « libérer les énergies » à terme.
Or, nos TPE ont besoin de trésorerie immédiatement :
– en allongeant la durée de remboursement de leur PGE.
– en étant payées en temps et heure par leurs clients institutionnels.
– en acquittant directement les congés payés de leurs salariés en lieu et place d’une avance annuelle de 6,1Mds€ de trésorerie aux caisses de congés payés du bâtiment. »