REFUS DE PGE (PRÊT GARANTI PAR L’ÉTAT) : LES CHIFFRES OFFICIELS SONT-ILS PIPÉS ?

Dans un long article circonstancié, le quotidien économique La Tribune revient sur les chiffres particulièrement faibles de BPIFrance et de la FBF (Fédération Bancaire Française) concernant le taux de refus des PGE. A l’appui de l’enquête du SDI, le journal tente d’apporter un éclairage sur la différence entre les chiffres officiels et ceux issus du terrain.

Ainsi que nous l’avons expliqué auprès de nos interlocuteurs publics, afficher un taux de refus faible est assez simple. Les seuls éléments statistiques remontés par les banques portent sur des refus après montage de dossiers. Les refus oraux ainsi que les absences de réponses aux demandes de PGE ne sont pas comptabilisés. Et ces derniers cas sont légion.

La problématique essentielle, déjà largement connue en principe, relève du « scoring », à savoir de la notation des entreprises effectuées par la Banque de France, mais aussi par les banques en interne. Si la notation BDF est transparente et sujette à discussion avec les services concernés, celle des banques est totalement opaque, non communicable et donc non discutable.

Ces outils conçus comme des indices parmi d’autres de la santé financière d’une entreprise sont devenus des totems qui permettent de classer immédiatement une entreprise dans la catégorie « finançable » ou « non finançable ». Ils expliquent aussi comment les banques ont pu accorder 100 milliards d’euros de crédits en un temps record : ce ne sont pas les humains qui ont décidé mais l’informatique.

La question du financement des TPE, celle sur laquelle le SDI se bat depuis des années, notamment au titre des frais et agios abusifs, reste donc entière.

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