À la veille des discussions sur la taxe Zucman et la contribution différentielle sur les hauts patrimoines, alternative gouvernementale, le Syndicat des Indépendants et des TPE (SDI) affirme fermement sa position.
Pour une fiscalité juste et un soutien accru aux TPE
Le SDI reconnaît l’importance du débat sur la justice fiscale, en particulier entre les grandes et les petites entreprises, mais au lieu de créer de nouveaux impôts, le syndicat préconise un rééquilibrage budgétaire en faveur des TPE, notamment par une baisse des charges, la promotion de la transition énergétique, l’orientation directe des politiques publiques sur l’apprentissage vers les TPE et la digitalisation.
Pour Marc Sanchez, secrétaire général du SDI, « la France ne souffre pas d’un problème de recettes, mais bien de cohérence budgétaire et de productivité. »
Ligne rouge absolue : ne pas toucher l’outil de travail !
Pour le SDI, il est impératif de ne pas inclure, de manière directe ou indirecte, le patrimoine professionnel ou l’outil de travail dans l’assiette de cette taxe ou de sa version allégée proposée par le gouvernement. Selon le syndicat, taxer le capital productif reviendrait à porter atteinte à la création de richesse, à l’emploi et à la transmission des entreprises.
Marc Sanchez, secrétaire général du SDI, rappelle que « taxer l’outil de travail, jamais. La justice fiscale ne peut pas se construire contre l’économie réelle. »
La nécessité de rééquilibrer les finances publiques
Le SDI critique la tendance constante des politiques fiscales récentes qui, sous trois gouvernements successifs, ont principalement cherché à accroître les recettes sans jamais engager une réduction durable des dépenses publiques ou une rationalisation des dépenses locales. Les très petites entreprises (TPE) subissent déjà les conséquences de cette politique, avec l’augmentation des taxes locales (la taxe foncière par exemple), la hausse des loyers commerciaux, des redevances et des charges diverses. Pour le syndicat, la responsabilité politique doit d’abord consister à mieux dépenser, et non à taxer davantage.
Marc Sanchez, secrétaire général du SDI, souligne que « la soutenabilité budgétaire ne se résume pas à lever plus d’impôts. Elle suppose de questionner l’efficacité de la dépense publique et à ce stade le compte n’y est pas… »
Productivité : une reprise fragile mais la France reste à la traîne
Le débat sur la fiscalité intervient alors que la productivité horaire en France demeure inférieure à celle de plusieurs pays voisins. D’après les données de l’OCDE en 2025, la productivité horaire s’établit à environ 84 dollars américains en France, contre 89 dollars en Allemagne et 94 dollars aux Pays-Bas. Alors que la productivité française semble se stabiliser après quatre années de recul, le redressement reste modeste et incertain.
Pour Marc Sanchez, secrétaire général du SDI, « la priorité nationale devrait être la productivité, et non la fiscalité. »