L’enquête réalisée par l’institut de sondage CSA auprès d’un échantillon représentatif des 5,5 millions d’entreprises de moins de 10 salariés en France, tous secteurs confondus, déconstruit chacun des éléments de langage des pouvoirs publics fondés sur une approche macroéconomique très éloignée des réalités de terrain.
S’il est indéniable que, « globalement », la situation économique en France se redresse en 2021, le focus ainsi placé sur les structures de moins de 10 salariés, soit 96% des entreprises en nombre représentant 9,5 millions de salariés et non-salariés, démontre la dévitalisation inquiétante et potentiellement dramatique d’une composante essentielle du tissu économique et social qui maille nos territoires, centres-villes et centres-bourgs.
La situation des entrepreneurs individuels et dirigeants de TPE est en effet très loin d’être représentative du tableau de plein essor dressé par les pouvoirs publics.
La reprise économique constitue pour eux un mirage, ce d’autant qu’ils ne sont pas concernés par les plans de relance.
Affectés de problématiques de trésorerie au niveau de leur activité, mais aussi dans des situations financières personnelles délicates en lien direct avec la baisse continue de leur chiffre d’affaires, beaucoup songent à cesser leur activité à bref délai.
Pour celles et ceux qui ont contracté un PGE, nous faisons face à un risque majeur de non-remboursement en l’absence de rééchelonnement de la dette, risque sans doute renforcé par le contexte de la 5ème vague Covid en cours.
Cette enquête est un coup de semonce pour les pouvoirs publics actuellement en responsabilité, mais aussi un appel lancé auprès des candidates et candidats à l’élection Présidentielle.
Il est impératif que, enfin, les entreprises de moins de 10 salariés, soit 96% des entreprises de ce pays et leurs 4,9 millions de dirigeants, soient prises en compte en tant que telles dans les programmes présidentiels.
C’est l’objet de la « Plateforme des TPE ».