La moyenne quotidienne des défaillances du dernier trimestre 2024 (13.400 défaillances au T3 2024, 66.000 sur 12 mois) selon Altarès est de 149 entreprises, soit 1 entreprise qui ferme ses portes toutes les 24 minutes…
C’est avec gravité que je cite ce chiffre historiquement élevé. Mes pensées vont d’abord au personnes concernées : artisans, commerçants, professionnels libéraux, responsables de TPE et chef d’entreprise, leur famille et celles de leurs salariés.
Nous prêchons depuis des mois dans un désert de déni face à des pouvoirs publics qui nous assurent maîtriser la situation, les yeux rivés sur le CAC 40, la tête plongée dans les données macro-économiques.
La bonne nouvelle est que, avec un retard consubstantiel à leur culte des chiffres définitifs, les structures institutionnelles (Banque de France, INSEE, BPCE) commencent à rejoindre nos constats et nos inquiétudes. Elles vont jusqu’à partager avec nous les causes de ces défaillances identifiées depuis longtemps par nos services : le PGE, le coût des énergies, la baisse de la consommation… pour ne citer qu’elles.
La mauvaise nouvelle est que l’état actuel de nos institutions, l’insupportable pour ne pas dire le pathétique jeux de la politique du coup d’éclat permanent auquel nous assistons de tous bords reporte d’autant la prise de conscience de la crise économique dans laquelle nous sommes plongés.
Mesdames, messieurs les décideurs, élus nationaux et locaux, hissez-vous à la hauteur de vos responsabilités probablement historiques.
Chaque jour d’inaction passé en querelles stériles et communication creuse à seule visée de créer le buzz vide la France des moyens économiques et humains nécessaires à son redressement.
Nous aurons, une fois encore, lancé notre avertissement.
Souhaitons qu’il soit entendu.
Marc SANCHEZ,
Secrétaire général du SDI