Situation économique critique selon la BDF

Visuel AP 17.12

La Banque de France reconnaît (enfin !) une situation économique critique, une situation pourtant dénoncée depuis deux ans par le SDI et ses adhérents.

Marc Sanchez, Secrétaire général du SDI, déclare : « Le déclassement de la France sur les marchés financiers ainsi que la rapide dégradation des perspectives de croissance font directement écho aux constats posés depuis plusieurs mois par nos adhérents artisans, commerçants et dirigeants de TPE. Le SDI a adressé ces constats, sans détour, au nouveau Premier ministre dans une lettre officielle. Nous gagnerions en réactivité et capacités d’anticipation si le gouvernement était à l’écoute des signaux faibles des professionnels de terrain. Les derniers gouvernements se sont enferrés dans le déni. François Bayrou doit rapidement restaurer la confiance en l’avenir par l’affirmation de la stabilité des prélèvements obligatoires sur nos TPE. »

Après l’annonce de la dégradation de la note de la dette souveraine de la France par Moody’s, c’est au tour de la Banque de France d’annoncer une dégradation des perspectives de croissance pour 2025. Une révision à la baisse de 0,3 points (0,9% contre 1,2%) à seulement trois mois d’intervalle.

Depuis deux ans, le SDI a régulièrement alerté les différents responsables politiques et économiques en charge, sur les signaux faibles perçus et collectés sur le terrain qui nous conduisent aujourd’hui à ce constat et à devoir agir dans l’urgence.

Perçus comme des Cassandre à l’appui d’une vision macroéconomique considérée comme stable, chiffres de la Banque de France à l’appui, voire longtemps présentée comme prometteuse auprès des marchés financiers et de la Commission européenne, les constats de ses adhérents artisans, commerçants et responsables de TPE sont restés lettre morte.

Selon l’enquête du 5 décembre dernier réalisée auprès de 571 professionnels indépendants, l’incertitude politique des six derniers mois, l’absence de ligne directrice et de perspectives ont conduit à l’annulation ou la suspension de recrutement dans 79% des cas. Ce chiffre est de 77% en ce qui concerne l’abandon ou la renonciation à un investissement. Alors que le niveau de défaillances en France est historiquement élevé (66.000 défaillances sur 12 mois), les entreprises sont tétanisées par un environnement économique à l’arrêt et le constat d’une baisse de chiffre d’affaires pour 49% d’entre elles. Dans ce contexte, le nouveau Premier ministre François Bayrou doit impérativement comprendre que, pour rebondir et a minima maintenir leur activité, les entreprises ont donc besoin de stabilité, en l’occurrence sociale et fiscale.

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