PLF 2025: le front entrepreneurial dénonce l’asphyxie fiscale et sociale

Visuel AP 30.01

La CMP (Commission Mixte Paritaire) doit se réunir ce jeudi 30 janvier concernant le PLF 2025… une nouvelle fois.

Marc Sanchez, Secrétaire général du SDI, déclare : « Nous savons d’ores et déjà, compte tenu du jeu politique de la non-censure et les renoncements qu’il implique de toutes parts, que le Budget 2025 n’est pas à l’équilibre.
Dès lors, l’équation est simple : soit on augmente encore plus que prévu les prélèvements obligatoires ce qui ne fera qu’approfondir les difficultés économiques, soit on renonce à l’objectif initial de réduction du déficit, ce qui aura pour effet de temporiser à court terme ces difficultés sans rien résoudre pour l’avenir.
Nous ne croyons pas aux artifices de la « baisse de la dépense publique » qui consiste en réalité à dépenser moins que prévu sans aucun changement structurel.
Depuis plusieurs mois, le SDI milite pour une autre voie : celle de l’augmentation du temps de travail rémunéré ce qui signifie une augmentation de la production, du pouvoir d’achat ainsi que des recettes fiscales et sociales.
Le constat du coût insupportable de nos dépenses sociales et de notre déficit de compétitivité commence enfin à être aussi posé par le gouvernement, les économistes, d’autres organisations syndicales voire des capitaines d’industrie.
Nous devons agir maintenant, tant sur le niveau des dépenses que sur le temps de travail avant l’effondrement de notre modèle social sous la pression extérieure.
Le Parlement à travers la CMP aura-t-il le courage de se saisir de cette question dans l’intérêt général ? Il endosserait une lourde responsabilité par son inaction sur ce sujet.»

Le gouvernement a déjà annoncé l’abandon du projet des 7H de travail non rémunérées. Une décision qui a le mérite de la cohérence en termes de coût du travail.

Pour autant, la baisse du soutien à l’emploi par la réduction des aides sur les charges sociales, ainsi que la baisse du soutien à la formation en apprentissage semblent actées.
Deux décisions à contre-courant des derniers chiffres sur le chômage, notamment parmi les jeunes (+8,5% soit plus de deux fois supérieur à l’augmentation moyenne).

Surtout, la CMP devra composer avec un PLF loin de satisfaire à la trajectoire de baisse du déficit, en raison de plusieurs renoncements liées au jeu politique de la non-censure.

Il est temps de répondre aux voix syndicales, politiques et économiques qui rejoignent désormais le SDI dans son constat selon lequel nous n’avons plus les moyens d’assumer notre niveau de protection sociale sur la seule base des charges sur les salaires.
De fait, pour Charles de Courson, Rapporteur du budget à l’Assemblée nationale, l’augmentation continue des prestations sociales explique à elle seule l’augmentation de la dépense publique sur les 20 dernières années.
Nous devons sortir par le haut de cette logique mortifère pour nos entreprises et le pouvoir d’achat de nos salariés.
Le SDI propose d’agir donc sur le niveau des dépenses de fonctionnement de l’État point essentiel mais encore peu abordé concrètement, sur celles liées à notre protection sociale qui pourraient en partie être par ailleurs compensées par le produit d’une augmentation du temps de travail rémunéré.

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