Le Ministre de l’Économie a affirmé qu’il était nécessaire d’envisager une augmentation du temps de travail en France.
L’une des pistes évoquées est la suppression d’un jour férié dans l’année sous forme de seconde journée de solidarité pour un gain évalué 2,4 Mds€ sur une base de moins de 6 minutes de temps de travail quotidien supplémentaire.
Une telle proposition conduirait à doubler la CSA (Contribution Solidarité pour l’Autonomie) versée par les entreprises qui n’en tireraient aucune contrepartie du fait du jeu des compensations en temps de travail effectif issu des accords collectifs et d’entreprises.
Dans ce contexte, il serait sans doute plus judicieux d’augmenter réellement le temps de travail hebdomadaire comme évoqué par François Bayrou, par exemple d’1H.
Marc Sanchez, Secrétaire général du SDI, déclare : « Ajouter un nouveau jour de solidarité ne conduira qu’à augmenter les charges des entreprises. Pour la sauvegarde de notre modèle de protection sociale, l’une des solutions passe par l’augmentation réelle du temps de travail et donc par une réforme de la durée légale hebdomadaire du travail. Il est temps d’affirmer que les 35h ne sont plus un horizon indépassable. Plus de travail dûment payé, c’est plus de cotisations sociales, de rentrées fiscales et de pouvoir d’achat ainsi qu’une première réponse au manque de personnel. M. Bayrou a envisagé un passage à 35h30. Le SDI propose 36h/semaine, ce qui semble parfaitement raisonnable pour la sauvegarde de notre modèle social. »