Dans un contexte marqué par une nouvelle hausse des défaillances d’entreprises et plus particulièrement des TPE, le gouvernement annonce à ces entreprises un choc fiscal et social hors normes.
Ces professionnels parviendront-il à survivre alors même qu’un sur deux ne peut se rémunérer au-delà du SMIC (cf Enquête du SDI) ?
Contrairement aux annonces initiales devant limiter les efforts sur les grandes entreprises, les TPE ne seront pas épargnées par la hausse des prélèvements obligatoires :
• La hausse du SMIC de 2% et celle des cotisations patronales sur les bas salaires qui à eux seuls représentent une hausse des charges de 6 500€ par an pour une TPE employant 5 salariés.
• Le prise en charge par les entreprises via une hausse des mutuelles d’un abaissement de la couverture santé.
• Les réductions d’aides à l’apprentissage.
En définitive, les précautions oratoires de Michel Barnier sur les efforts demandés aux quelques grandes entreprises s’avèrent être un écran de fumée dissimulant un véritable choc de charges pour les TPE, soit 98% des entreprises en nombre.
Marc Sanchez, Secrétaire général du SDI, commente : « Le projet de Budget 2025 est un véritable coup de massue pour nos TPE. La hausse annoncée des prélèvements obligatoires signe une année 2025 sombre pour l’investissement et l’emploi dans un contexte économique toujours plus difficile pour nos entreprises, d’ores et déjà marqué par le niveau historique des défaillances.
Contrairement à ses discours initiaux à propos d’efforts ciblés et temporaires, le gouvernement frappe de plein fouet et à long terme 98% des entreprises de France.
Manifestement, les pouvoirs publics n’ont pas pris la mesure de la situation des artisans, commerçants et dirigeants de TPE qui se battent au quotidien pour la survie de leur activité et le maintien de l’emploi, tout en gagnant moins d’un SMIC pour une majorité d’entre eux.
En réalité, la question de fond est de savoir si, dans un contexte permanent de faible croissance et à travail constant, nous sommes en capacité de soutenir le coût de notre protection sociale.
La piste qui devrait être suivie, est celle à n’en pas douter d’une réflexion profonde sur le temps de travail dans nos entreprises par ailleurs déjà évoquée dans différents rapports et reprise récemment par certains de nos élus.
Le SDI participera donc activement au débat parlementaire afin de sauvegarder le tissu de nos TPE, essentiel à la stabilité économique de notre pays. »