Nos différents gouvernements depuis la crise inflationniste veulent traiter le problème du pouvoir d’achat et donc celui des salaires versés à nos salariés. C’est une ambition louable, mais nous savons que pour nos entreprises, cela signifie aussi une hausse des charges. Alors le sujet du temps de travail reste un levier essentiel à explorer pour soutenir ces hausses de salaires sans fragiliser nos entreprises.
La question est donc la suivante : comment rendre ces hausses soutenables pour nos entreprises, tout en stimulant notre économie et dans un contexte plutôt atone, si je veux avoir une vision positive de la situation ?
Deux questions doivent alors être posées et traitées. La première nous amène à regarder de plus près les coûts salariaux dans notre pays et surtout à les comparer.
Ainsi, en France, 100 euros brut versés à un salarié représentent 142 euros de coût pour l’entreprise et le salarié touchera in fine 77 euros. Ces mêmes 100 euros versés en Allemagne coûteront 120 euros à l’entreprise et le salarié touchera quant à lui 80 euros.
Le problème est donc bien en France non pas le salaire, mais l’écart entre le brut et le net et aussi ce que l’on en fait… Or ce sujet est tabou… Enfin, de moins en moins…
La solution réside donc bien dans la baisse des charges pesant sur le coût du travail au seul profit de l’entreprise et de ses salariés. Elle est évidente, elle est de bon sens, mais apparemment pas encore pour tout le monde, puisque, au nom du sacro-saint déficit public, nos dirigeants du moment, au-delà de leurs déclarations d’intention, auraient plutôt comme objectif et réflexe de les augmenter. Vous pouvez d’ailleurs constater au quotidien nos actions et réactions sur ce sujet à travers notamment nos réseaux sociaux…
C’est donc cet objectif que nous devons atteindre par notre mobilisation et notre poids économique et social… loin d’être négligeable :
6 millions d’actifs, 42 % de la masse salariale et 33 % du produit intérieur brut de ce pays… Ça pèse !
La seconde question à se poser et à traiter concernant cette problématique du pouvoir d’achat réside dans le temps de travail effectif et hebdomadaire dans nos entreprises.
Au SDI, nous pensons que pour atteindre nos objectifs de compétitivité, de productivité, de hausse de nos chiffres d’affaires et donc, in fine, d’augmentation du pouvoir d’achat de nos salariés et de nous-mêmes, il est utile, voire même nécessaire, de poser le débat de l’augmentation du temps de travail.
Porter la durée légale hebdomadaire à 36 heures ou plus, ou encore supprimer un jour férié, permettrait d’accompagner ces hausses de salaires et de charges sans étouffer nos entreprises, vous avez d’ailleurs été très nombreux à valider cette proposition directement auprès de nous…
16 heures de travail supplémentaires par an, par personne, suffiraient à générer 1 point de PIB en plus.
Cela renforcerait donc la compétitivité économique de la France, comme je l’indiquais précédemment, dont la productivité et le taux d’emploi restent inférieurs à la moyenne européenne. Et oui, au moment où je vous parle, notre pays est au 24ᵉ rang sur 27 en ce qui concerne la durée de travail hebdomadaire !
Nous voulons du pouvoir d’achat, des cotisations sociales pour financer nos retraites, notre protection sociale ? Alors allons les chercher… Les 35 heures hebdomadaires n’y suffisent déjà plus et depuis bien longtemps !
Le SDI se tient donc prêt à travailler avec ce gouvernement ou un autre pour construire des solutions équilibrées et durables. Les hausses de salaires, oui, mais elles doivent aller de pair avec une modernisation de notre modèle de travail.
N’hésitez pas à donner votre avis en commentaire !